HOMELIE DU DIMANCHE DE LA SANTE 12 FEVRIER 2023

6ème dimanche du temps ordinaire – année A

 

Le jour de la fête de Notre Dame de Lourdes, c’est-à-dire la 11 février, nous prions pour tous les malades et en particulier ceux que nous connaissons et ceux de nos familles.
Mais le dimanche le plus proche de cette fête de Notre Dame de Lourdes, c’est-à-dire aujourd’hui, est appelé le dimanche de la santé. Nous sommes invités à prier pour tous les acteurs des soins, pour tous ceux qui permettent à nos malades de vivre le mieux possible les journées qu’ils passent à l’hôpital, dans les maisons de retraite ou dans tous les centres de soins où ils peuvent séjourner ! Pendant la pandémie de COVID, la générosité et l’abnégation de tous ces personnels ont été largement reconnues et à fort juste titre. Aujourd’hui que la chape de la pandémie est moins lourde, nous devons bien reconnaître que ces métiers semblent très difficiles parce qu’ils réclament une grande disponibilité, un dévouement extrême et beaucoup de courage et que les moyens qui leur sont accordés ne permettent d’assurer le service qui devrait être rendu qu’avec de grandes difficultés, sans parler des scandales qui émaillent le monde médical. Une journée de prière pour toutes ces personnes remarquables est particulièrement bienvenue.
Mais il ne faudrait pas ignorer aussi tous les bénévoles qui s’engagent dans ce vaste monde de la santé. L’Eglise catholique a souhaité mettre à la disposition des malades, un service d’aumônerie dans chaque établissement, c’est-à-dire des personnes qui travaillent ensemble et en lien avec le personnel soignant, pour apporter aux malades qui le souhaitent un accompagnement qui se traduit par des temps de prière et de réconfort, des visites, la présence des sacrements dans ces moments souvent bien difficiles pour les malades, comme pour les familles, sans oublier toutes les personnes qui rendent ce même service, en s’occupant des malades encore chez eux : c’est ce que l’on appelle le Service Evangélique des Malades.
Nous pouvons donc aussi prier pour tous ceux qui, de façon très généreuse, donnent de leur temps auprès des plus petits de nos frères.
Le thème de ce dimanche de la Santé, cette année, est : « Et Moi, je vous dis… », reprenant les mots de Jésus que nous avons entendus dans le passage d’évangile de Mathieu. En disant cela, le Christ nous redis : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » Nous sommes donc appelés à bien entendre ce que nous annonce le Sauveur et surtout à le mettre en pratique. Ce dimanche de la santé n’est-il pas l’occasion frères et sœurs de faire le point sur notre engagement personnel de chrétien vis-à-vis de nos frères qui souffrent, de ceux qui attendent une présence auprès d’eux, de ceux qui attendent un geste de notre part, de ceux qui se sentent si seuls et qui souvent perdent toute espérance !
Il est important de faire savoir à toutes ces personnes dont le cadre de vie a été souvent tellement chamboulé, qu’elles font toujours partie de notre communauté chrétienne, que nous prions pour elles et que nous sommes disponibles pour les accompagner et répondre à leurs appels, et aussi que nous comptons sur leurs prières.
Avec l’aide du service diocésain de la Pastorale de la Santé, nous essayons de maintenir auprès des personnes malades, âgées ou handicapées, une présence aussi importante que possible par l’intermédiaire d’un service d’aumônerie. Ce service, reconnu et même parfois attendu par les directeurs d’établissement, se veut au service des malades, des familles mais aussi du personnel soignant qui souvent apprécie sa présence et son aide pour aider à la réalisation de soins particulièrement difficiles.
On nous dit fréquemment qu’il est plus facile de parler, voire de se confier à un tiers qui n’est ni de la famille, ni des amis. Nous ne sommes qu’une oreille attentive qui peut permettre de mettre à nu les insuffisances et les peurs, de regarder en face ce qui fait souffrir, de mettre un nom sur les angoisses et les difficultés. Ainsi, nous tentons de redonner l’espérance, de raviver la braise de la foi parfois en sommeil, de redire que chacun d’entre nous a de l’importance aux yeux de Dieu et que Dieu nous aime.
Je vous invite donc frères et sœurs à réfléchir à ce que vous pourriez donner pour que la charité que vous portez en vous en tant que baptisés, puisse se développer auprès de tous nos frères qui attendent quelque chose de nous : un sourire, un bonjour, une visite ou plus encore. Chacun peut trouver sa place et chacun se rendra compte très vite de la beauté de cette mission au service des plus humbles. Il n’y a pas de petits services, il n’y a tant d’amour à partager.
André HAURINE, aumônier national de Foi et Lumière, nous lance cet appel : « Nous avons besoin de vous, l’Eglise a besoin de vous, malades et soignants pour nous rappeler que la fragilité, la vieillesse, la maladie font pleinement partie de nos existences humaines et que l’on ne peut pas les vivre seuls.»
Dans son message pour la journée des malades 2023, le Pape François nous dit : « Les personnes malades sont au centre du peuple de Dieu qui avance avec elles comme prophétie d’une humanité où chacun est précieux et où personne n’est à exclure. »
Ne pourrions nous pas ici entendre en plus cette parole du Christ « Et Moi, je vous dis » comme une présentation de ce, message du Saint Père, et surtout la mettre en pratique pour accomplir pleinement notre tâche de baptisé, en pensant aussi qu’un jour, grâce à l’exemple que nous aurons pu donner autour de nous, nous pourrons à notre tour être accompagnés dans les moments difficiles de notre vie, quand la maladie, le grand âge ou le handicap deviendront notre quotidien.
Amen.

Bernard MALCURAT, Diacre permanent    

 

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